Partons dans les Ardennes avec les chaussettes Bergerie !
Bonjour à tous !
À l’heure où je prépare cet article je ne sais pas encore à quelle sauce nous allons être mangés, mais je vous propose de voyager sans nous déplacer et de quitter la Bretagne pour nous réchauffer les pieds dans les Ardennes !
Vous avez peut-être lu mes précédents articles mais je vous fais découvrir chaque jour un nouveau patron de mon livre French Tricot !
Vous connaissez peut-être déjà bien Camille de Pan, bergère active sur internet au travers de son Podcast tricot et si vous la connaissez vous savez déjà qu’elle élève (parmi plein d’autres animaux) des moutons ardennais ! Nous sommes Arnaud et moi allés l’été dernier lui rendre une petite visite, à elle, Théo son mari et tous leurs animaux. Je vous parlerai un peu plus tard de leurs engagement et de leur projet de vie agricole, pour le moment concentrons nous sur les chaussettes Bergerie !
Les brebis de Camille et Théo sont rustiques. C’est à dire entre autres qu’elles n‘ont pas été génétiquement mélangées et optimisées pour produire gigot standard et laine plus douce et plus fournie. C’est un cheptel de race locale, adapté au climat local que Camille et Théo ont fait le choix d’adopter et je crois bien que ce sont les derniers éleveurs français à le faire.
Ce n’est donc pas une race qu’on va dire “à laine” si on se plie aux standards actuels de la laine à tricoter, mais ces standards sont heureusement en train de bouger, de plus en plus d’éleveurs souhaitent valoriser la laine de leurs moutons et on se rend compte qu’il est possible de faire plein de choses avec les toisons des races rustiques. Pour ma part, j’ai fait des chaussettes bien chaudes et on peut voir que la brebis #49 adepte du photo bombing ne s’y trompe pas, elle reconnait sa belle laine.
Il faut que je vous dise au passage que la toison est passée entre les mains d’Émilie, à la Petite Filature Bretonne que nous découvrirons bientôt ! Émilie a lavé et filé le stock de toisons de Camille et Théo pour leur projet Laine de Pan de valorisation de la laine de leurs moutons.
La laine n’est pas teinte ce qui permet de deviner les jolis reflets roux des tachetées ardennaises. J’ai choisi de proposer un modèle de chaussettes très simple et basique dans le livre, adapté à un tricot de premières chaussettes.
On les tricote de haut en bas, en côtes 3 x 1, avec un talon “à flap” très classique. Je voulais un modèles épuré pour aller avec le côté nature de la laine non teinte et filée de manière artisanale, je trouve qu’il n’y a pas besoin d’en faire plus. C’est le genre de fil qui a déjà une âme et qui rend beau le tricot sans faire de chichis !
Le patron se décline de la taille 36 à la taille 47, presque pour toute la famille !
Je vous laisse avec quelques versions tricotées par les testeuses :
