Jeu du samedi 23 décembre

Bonjour et bravo, encore une fois, à Karine qui répond plus vite que son ombre ! 

La dame de la photo est en train de peigner une peau de bœuf musqué pour récolter la qiviut qui est le nom de la sous-toison de son poil et également la fibre à tricoter la plus chère au monde... 

Le bœuf musqué est une des rares espèces à avoir survécu au réchauffement climatique qui a mis fin à l’ère glacière de -12000. Il peine toutefois à survivre à l’homme qui a failli mettre fin à son existence, en Arctique, lors des grandes expéditions polaires du début du XXe siècle… On a heureusement rattrapé le coup à temps et comme il n’a pas de prédateurs à priori c’est gagné. 

D’un point de vue zoologique il ne s’agit pas du tout d’un bœuf, il est, malgré ses 350 kg, un cousin éloigné de la chèvre sauvage. Les Inuits l’appellent “le barbu”, je ne vous ferai pas l’affront de l’écrire en Inuit mon correcteur d’orthographe ne s’en remettrait pas. 

Sa qiviut est 8 fois plus isolante que la laine (du mouton) et afin de supporter les températures plus douces du printemps et de l’été, le barbu se frotte contre braches et roches pour se débarrasser de sa double-toison. Jusqu’aux années 60 la qiviut n’était pas tricotée, elle était récoltée soit sur les peaux des bêtes chassées soit dans la nature lors des périodes de mue et servait de rembourrage isolant dans les bottes et les moufles.

Les passereaux récupèrent la mue pour leurs nids

Aujourd’hui la fibre est pleinement exploitée et chaque peau ne donnant qu’entre 600 et 1200 g de fibre seulement, la production annuelle est assez mince. C’est une fibre d’une grande finesse, d’une grande douceur, qui, grâce aux températures très basses ne connaît pas les parasites. Par ailleurs, comme c’est le sous-poil qu’on exploite, il est très propre et exempt de brindilles, feuilles ou toute chose cocasse qu’on peut trouver dans une toison habituellement, car protégé par une couche de poils épais.  

Je vous joins quelques belles photos issues du livre “À la recherche des laines précieuses” de Dominic Dormeuil et Jean-Baptiste Rabouan que je vous conseille si vous aimez les belles photos de belles bêtes à poils, avant qu’il soit épuisé et non réédité (nous avons le même éditeur, Glénat, qui ne réimprime que les grand succès…)

Belles bêtes qui peuvent charger à 60 km/h

Pas de jeu pour les vacances car je serai en vadrouille en famille et que je n’aurai très certainement pas le temps de me poser et écrire, je suis d’ailleurs à l’heure qu’il est sur la route de la Bretagne. 

Je vous souhaite de très belles fêtes, à très bientôt ! 

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